Pour la première fois depuis 15 ans, l'avenir des banques européennes semble prometteur
Oliver Wyman : profits plus élevés et avantage concurrentiel des banques européennes par rapport aux banques américaines
Oliver Wyman vient de publier son nouveau volet sur les perspectives des banques de gros, qui s’appuie sur son rapport conjoint réalisé l’année dernière avec Morgan Stanley « Into the Great Unknown ».
Ce nouveau volet explore les perspectives spécifiques des banques européennes et la manière dont un environnement de taux d’intérêt positif, associé à la divergence des règles de fonds propres (si elles sont mises en œuvre), crée de bonnes perspectives pour le secteur pour la première fois en 15 ans.
Vous trouverez ci-dessous les principales conclusions à retenir:
- Les revenus des services bancaires de gros en Europe ont augmenté de 20 % depuis 2019, pour atteindre 195 milliards de dollars en 2023. Oliver Wyman s’attend à ce que ces gains, avec un pool structurellement plus important et plus rentable, se maintiennent.
- La fin de partie de Bâle 3 pourrait modifier structurellement le paysage concurrentiel et les rendements des services bancaires de gros à l’échelle mondiale. Cela crée une opportunité pour les banques européennes. Les propositions actuelles, si elles sont mises en œuvre, entraîneraient une augmentation de 35 % des actifs pondérés en fonction des risques (RWA) pour les banques américaines à l’échelle mondiale et les filiales américaines des banques internationales, contre seulement 15 % pour les banques européennes dans le cadre des propositions européennes.
- Oliver Wyman s’attend à ce que les règles finales soient modifiées, mais même dans ce cas, les propositions pourraient entraîner une baisse de 2 à 3 points de pourcentage des rendements pour les banques de gros américaines, contre 0 à 1 point de pourcentage pour les banques européennes. Ces changements pourraient réduire en grande partie l’écart de rendement entre les banques américaines et européennes, ce qui permettrait aux Européens d’égaliser les règles du jeu.
- Les Européens devront encore adapter leur modèle d’affaires à la lumière de Bâle 3 – y compris la tarification de l’augmentation du capital et l’examen des entreprises qui génèrent des rendements marginaux – mais les vents contraires devraient être largement gérables.
- Les banques américaines ne resteront bien sûr pas immobiles. Oliver Wyman s’attend à voir des retarifications, des adaptations techniques et des réductions de capacité de levier dans certains endroits.
- Oliver Wyman met l’accent sur quatre actions pour les banques de gros européennes, notamment sur les domaines en avantage compétitif vs. les US en termes de ratio cost-income, le renforcement des partenariats et des structures de bilan allégés (en particulier avec les institutions financières non-bancaires), l’approfondissement des liens avec les activités de groupe à haut rendement (par exemple à la jointure wealth management et wholesale banking) et la prise de mesures structurelles sur les coûts.
Elie Farah, Responsable Europe de la division services financiers chez Oliver Wyman se tient à votre disposition pour échanger vous et vous apporter des éclairages.
Le rapport détaillé est disponible ici:
How European Wholesale Banks Can Seize The Moment.pdf
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